Au cours d'une de mes balades dans ma chère campagne, je découvris, par hasard, un brin de fil de fer
Il gisait là, au fond d'une grange, parmi d'autres objets et outils mis au rebut.
Il avait servi à clôturer les champs, et lors de sa vie au grand air, il avait pris de belles couleurs. Il était à la fois léger et robuste, fin et solide.
Malgré tout, je lui réservai un sort peu enviable: je le tordai en volutes, noeuds, spirales, cambrures, et entrevoyai ainsi les possibilités infinies qu'il avait encore à offrir.
Et depuis ce jour, je n'ai de cesse de chercher d'autres brins de fil de fer.
Au gré d'une inspiration vagabonde, le fil de métal s'invente sous des formes légères et aériennes retordre, puis s'invite
dans nos salons feutrés.
Hier utilitaire et rustique, aujourd'hui précieux et raffiné, le fer a plus d'un fil à son arc, tout dépend de la manière dont on le considère.
Mais la vraie valeur des choses n'est-elle pas là?
Sylvie Colariccio